2023-09-11

Le capitalisme est sans doute la source de bien des excès et des injustices, mais il a l’avantage d’inciter les gens à investir là où les possibilités de rendements sont les plus avantageuses. 
 

J’ai lu récemment deux articles d’un dossier « Énergie propre. L’avenir arrive plus vite que vous ne le pensez. » Ce dossier a été publié par La Presse+, les deux articles ayant été repris et traduits du New York Times.

On y apprend plusieurs statistiques intéressantes et vraisemblablement surprenantes pour de nombreux lecteurs. Ainsi, dans l’article « Un profond vent de changement », les auteurs soulignent que « Selon l’AIE, plus de 1700 milliards de dollars devraient être investis cette année dans des technologies comme l’énergie éolienne, l’énergie solaire, les véhicules électriques et les batteries, contre un peu plus de 1000 milliards de dollars pour les combustibles fossiles. C’est de loin la somme la plus élevée jamais dépensée pour les énergies propres en une année. »

Nombre d’entre nous croyons que les États-Unis font figure de cancre environnemental dans le monde. Il faut admettre en effet que les mesures du gouvernement fédéral américain pendant la présidence de Trump, notamment sa décision de retirer le pays de l’accord de Paris sur le climat en 2017, ont envoyé un signal négatif. Toutefois, selon l’article, « Aux États-Unis, 23 % de l’électricité devrait provenir de sources renouvelables cette année, soit 10 points de pourcentage de plus qu’il y a 10 ans. »

Le deuxième article du dossier, « Quelque chose de très spectaculaire », souligne qu’« Aujourd’hui, l’énergie solaire et l’énergie éolienne sont les nouvelles sources d’électricité les moins chères sur de nombreux marchés, produisant 12 % de l’électricité mondiale et continuant d’augmenter. Cette année, pour la première fois, les investisseurs mondiaux devraient investir plus d’argent dans l’énergie solaire – environ 380 milliards de dollars – que dans le forage pétrolier. »

Qui dit moins cher, dit plus rentable. Et qui dit plus rentable doit s’attendre à une accélération des investissements par les investisseurs dans ces sources d’énergie au cours des années à venir. Sans parler d’autres technologies vertes, dont les véhicules électriques. 

J’ai écrit un blogue en décembre 2017, « Un livre qui donne espoir face aux changements climatiques », qui portait sur un livre (Climate of Hope) écrit par Michael Bloomberg et Carl Pope. Ils écrivent « L’économie de marché peut être la meilleure amie des environnementalistes. » C’est selon moi ce qui est en train de se produire aux États-Unis et un peu partout sur la planète. Les subventions de plusieurs gouvernements pour les projets verts contribuent aussi à ce phénomène.
 
Les défis climatiques sont énormes et les manchettes des médias nous le rappellent chaque jour alors que les désastres naturels sont de plus en plus nombreux et dévastateurs. 

Mais ne sous-estimons pas la puissance d’attraction des bénéfices dans une économie de libre entreprise ainsi que la capacité de l’humain à s’adapter et à trouver des solutions novatrices. C’est un des messages que Warren Buffett a livré à maintes occasions dans le passé. C’est aussi une des leçons que j’ai tirées de ma lecture récente de l’autobiographie de Paul J. Getty.