2023-11-17

Je suis en train de lire le plus récent livre de Morgan Housel, « Same as Ever ». J’avais d’ailleurs beaucoup aimé le premier livre de cet auteur, « The Psychology of Money ».

Un des premiers passages du livre a résonné dans mon esprit. Il concerne le fait que les nouvelles dont nous sommes bombardés chaque jour par les médias sont de plus en plus négatives et pessimistes.

C’est normal, puisque les mauvaises nouvelles attirent davantage l’attention des lecteurs. Une mauvaise nouvelle est « urgente » et se doit d’être immédiatement relayée (et de façon aussi sensationnelle que possible), alors qu’une bonne nouvelle est moins urgente; elle peut toujours attendre.

Mais M. Housel a selon moi mis le doigt sur une autre raison pourquoi nous sommes de plus en plus submergés de mauvaises nouvelles : les médias et les moyens de communication sont aujourd’hui globaux. Il y a huit milliards de personnes sur Terre, dont la grande majorité est connectée en temps réel au reste de l’humanité. Huit milliards de personnes qui agissent et interagissent à chaque instant. Il est donc tout à fait normal que des événements improbables, des événements que l’on qualifie de « un par siècle », se produisent sur une base régulière, voire quotidienne, quelque part sur notre planète. Soyez certains que les médias du monde entier et les médias sociaux les relayeront en boucle.

Dans le passé, il y a 100 ans ou même 50 ans, nous dépendions beaucoup plus des médias locaux pour nous informer. Dans un village québécois de 10 000 personnes, en 1920, il y avait peu de chance qu’un événement négatif marquant touche le village et fasse les manchettes du journal local chaque mois, encore moins chaque jour. Ce journal relayait donc beaucoup d’informations positives, de bonnes nouvelles.

Vous conviendrez que les médias locaux sont en perte de vitesse depuis de nombreuses années et qu’il est difficile de voir comment ils pourront renverser cette tendance qui favorisera les médias nationaux et globaux au cours des années à venir.

Ça me porte à croire que nous n’avons pas fini de lire ou d’entendre de mauvaises nouvelles. C’est une réalité à laquelle nous devrons malheureusement nous habituer. C’est surtout une réalité qu’un investisseur se doit de comprendre afin de ne pas se laisser influencer.