2023-10-20

Je me permets de reprendre textuellement ce blogue que j’avais publié le 27 août 2015. Il me semble qu’il répond bien à certaines questions que j’ai reçues récemment de la part d’investisseurs. Je me permets d’ajouter que depuis le 27 août 2015, le S&P 500 a obtenu un rendement total (en dollars américains) de 140 % ou de 11,2 % sur une base annuelle composée.

Les marchés boursiers ont sérieusement piqué du nez au cours de la semaine écoulée. En date du 25 août, le S&P/TSX canadien affichait un recul de 16,0% par rapport à son plus récent sommet atteint en septembre 2014. Le S&P 500 américain avait quant à lui perdu 12,4% depuis mai 2015. Techniquement, on peut donc parler d’une «correction», qui se définit comme une baisse de 10% à 20% d’un indice par rapport à son sommet récent (une baisse de plus de 20% représente un marché baissier ou « bear market »).

À mon avis, les corrections boursières sont tout à fait normales. Elles font partie de la vie de tous les investisseurs. Ce qui était anormal, c’est que le marché boursier nord-américain n’ait pas connu de telle correction depuis près de 4 ans, la dernière remontant à l’été 2011 et à la crise du relèvement du plafond de la dette du gouvernement américain. Le marché américain avait alors plongé de 17,6% par rapport à son sommet.

Je profite de l’occasion pour ressortir quelques statistiques intéressantes qui concernent les baisses de l’indice Dow Jones Industrial Average pour la période de 1900 à 2013 (source Capital Research and Management Company). Ces statistiques illustrent très bien la fréquence des corrections boursières.

Malgré la fréquence des corrections, la Bourse demeure rentable à long terme. Le rendement annuel composé de l’indice S&P 500 au cours des 30 dernières années est de 8,2%.

La volatilité et les corrections fréquentes sont donc normales. J’ajouterais même qu’à chaque fois, il semble que la raison qui justifie la correction soit tout à fait plausible. Dans le moment, c’est le ralentissement de l’économie chinoise; il y a quatre ans, c’était l’apparente incapacité du Congrès américain de s’entendre pour relever le plafond de la dette du pays.

Et pourtant, malgré tous les soubresauts, les marchés boursiers poursuivent leur progression à long terme. Il me semble donc clair que la pire chose à faire lorsque survient une correction soit de paniquer et de vendre vos titres. Ne regardez pas trop les fluctuations journalières de votre portefeuille. Encore mieux: faites preuve de courage et profitez de la baisse de plusieurs titres de qualité pour en acheter!